Le Club des Amis du droit du Congo, CAD en sigle, a suivi avec attention et intérêt l’opération conduite par les éléments de la police nationale congolaise dans le cadre de l’arrestation du chef du Mouvement politico-religieux Bundu Dia Mayala, Ne Mwanda Nsemi ce vendredi 24 avril 2020, à son domicile à Kinshasa.
Tout en se rangeant derrière les efforts visant à maintenir l’ordre public et à renforcer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire en vue de garantir la sécurité et la libre circulation de tous les citoyens, le Club des Amis du droit du Congo, rappelle que de tels efforts ne sauraient se passer, en aucune façon et sous quelque prétexte que ce soit, de la stricte observance des droits garantis tant par les instruments juridiques internationaux relatifs aux Droits de l’Homme et ratifiés par la République démocratique du Congo que par sa constitution du 18 février 2006 aux personnes interpellées et arrêtées, dont Ne Mwanda Nsemi lui-même et sa femme.
Dans cet élan, le Club des Amis du droit du Congo déplore et condamne toutes les pertes en vies humaines et toutes les atteintes à la propriété. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux révèlent les dégâts qui ont émaillé cette intervention et invitent, sans condition, les autorités tant administratives que judiciaires à ouvrir des enquêtes pour que chaque contrevenant, quel que soit son camp, réponde de ses actes.
La dignité de la personne humaine, la présomption d’innocence, le procès équitable sont autant des principes sur lesquels toute procédure judiciaire ou policière doit se conformer en toute circonstance, même pendant l’état d’urgence sanitaire. Il s’agit là du prix à payer de la marche vers un état de droit et démocratique.
Le Club des Amis du droit du Congo reste attentif quant à la suite des procédures en cours.
Fait à Kinshasa, le 24 avril 2020
Le comité directeur du CAD